Comment le froid affecte notre système de défense immunitaire
Comment le froid affecte notre système de défense immunitaire ?
Plusieurs études ont essayé d’expliquer l’augmentation de fréquence de grippe ou de rhume durant l’hiver. La conclusion serait que le froid pourrait diminuer la résistance immunitaire face aux maladies respiratoires infectieuses (CDC, 1999).
Les études évoquent même que l’inhalation d’air froid déclenche une contraction des bronches appelée bronchoconstriction. Dans les climats d’air sec, la faible humidité pourrait dessécher les muqueuses respiratoires et réduire leur résistance à l’infection. D’autres études ont montré que la mortalité hebdomadaire due aux maladies respiratoires était également associée à la température et à l’humidité relative. La pollution atmosphérique constitue un facteur de risque supplémentaire (projet APHEA) (Bobak 2000). Les personnes âgées de plus de 60 ans sont plus à risque. Les mois hivernaux où l’humidité est faible et où il y a peu de mouvement d’air dans les constructions chauffées sont propices à la propagation de maladies respiratoires infectieuses.
D’après l’OMS, les conditions climatiques de type temps sec et froid favorisent une survie plus longue du virus de la grippe à l’extérieur de l’organisme, raison pour laquelle les épidémies saisonnières surviennent en hiver dans les climats tempérés.
Comment notre organisme se défend-t-il contre le froid ?
L’être humain dispose de plusieurs mécanismes de régulation des échanges thermiques en ambiance froide :
- Par la protection active contre le froid : augmentation de l’épaisseur des vêtements, accroissement de l’aire couverte par les vêtements...
- Par des mécanismes physiologiques endogènes dits thermorégulateurs, qui mettent en jeu les systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire : Quand la température ambiante est suffisamment basse pour entraîner une diminution de la température centrale du corps humain en dessous de 37°C, on observe une vasoconstriction cutanée qui permet d’isoler les tissus périphériques du compartiment central en créant un gradient thermique entre la peau et les viscères profonds (cœur, cerveau, rein) afin de préserver leur fonctionnement normal.
La vasoconstriction s’accompagne d’une hypertension artérielle et d’une augmentation en particulier par une accélération du rythme cardiaque et une redistribution du sang circulant vers les organes.
De plus, sous l’effet du froid, l’organisme augmente sa thermogenèse. L’activité cardiaque augmente ainsi que les besoins du cœur en oxygène. La production de chaleur peut dépendre soit de l’augmentation de l’activité musculaire squelettique (frisson thermique ou activité physique volontaire), soit d’un accroissement du métabolisme. Le tissu adipeux brun et certaines hormones participent à l’augmentation du métabolisme énergétique : les hormones thyroïdiennes, les catécholamines (adrénaline), les glucocorticoïdes, le glucagon. Les hormones thyroïdiennes en particulier interviennent plus dans l’acclimatation au froid que dans la réponse de thermorégulation immédiate. On observe également une diminution de la thermolyse et en particulier de la transpiration.