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Santé citoyenne

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Le don d'organes

Quel est le but du don d’organes ?

 

Des milliers de personnes sont atteintes de maladies pour lesquelles il n’existe pas encore de traitements efficaces permettant de les guérir. Au stade terminal, quand ces maladies affectent des organes vitaux comme le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas, les intestins, la vie n’est plus possible et ces personnes meurent. Cela peut arriver à chacun d’entre nous. Dans ces cas, la greffe d’organes est un acte médical de la dernière chance et un seul donneur permet souvent de greffer plusieurs malades. Chaque acte en faveur de la transplantation d’organes constitue donc un acte de solidarité et de générosité qui peut sauver la vie à des tierces personnes.

Le don d’organe en vue d’une transplantation peut être envisagé lors du décès de la personne ou de son vivant.

Prélèvement sur donneur vivant

Quel organe ou tissu peut-on donner de son vivant ?

Quand on est en vie, on peut, lorsqu’une équipe spécialisée l’autorise, faire don d’éléments de son corps en vue d’une greffe : un rein, par exemple, ou plus rarement une partie du foie ou du poumon, de la moelle osseuse…

Jusqu’à quel âge peut-on faire un don d’organe de son vivant ?

Il n’y a pas de limite d’âge, il suffit que l’organe ou le tissu prélevé soit sain et que le prélèvement n’ai pas de conséquences significatives sur la santé du donneur. Selon la loi marocaine, seuls les adultes sont autorisés à être donneur de leur vivant.

Qui peut être donneur de son vivant ?                             

Il faut être adulte majeur, en bonne santé et avoir un lien familial avec le receveur. La loi autorise uniquement le père, la mère, le fils, la fille, le frère, la sœur, l’oncle, la tante, le cousin germain, la cousine germaine et le conjoint. C’est seulement après une évaluation minutieuse par une équipe spécialisée et autorisée que le don devient possible.

Aucun prélèvement d’organe en vue de greffe ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l’objet d’une mesure de protection légale.

Comment exprimer son consentement ?

Quelque soit le lien entre le donneur et le receveur, toute forme de pression psychologique ou financière est interdite par la loi. Le consentement est obligatoirement exprimé devant le Président du Tribunal de Première Instance du lieu d’habitat du donneur. Il s’assure que le candidat est bien informé sur les risques et les conséquences du prélèvement et que son consentement est libre et éclairé.

Qui est autorisé à réaliser le prélèvement ?

Le prélèvement chez un donneur vivant ne peut être pratiqué que par des équipes médicales très spécialisées et dans des établissements hospitaliers autorisés par le Ministre de La Santé des critères très stricts.

Le prélèvement d’un organe aura-t-il un impact sur mon travail et mes activités sportives ?

A priori non. Dans une étude récente, 97% des donneurs s’estiment en bonne santé, 10 années après le don.

Prélèvement sur donneur en état de mort encéphalique

Qu’est-ce que c’est que l’état de mort encéphalique ?

 

La mort encéphalique est l’arrêt brutal et définitif du cerveau. Le sang ne circule plus alors dans le cerveau et les cellules sont définitivement détruites. Pendant un certain nombre d’heures, on pourra encore maintenir artificiellement la continuité du fonctionnement des autres organes pour être prélevés.

 

 

La loi marocaine autorise-t-elle le prélèvement d’organes sur sujet décédé ?

 

La loi marocaine encadre toute utilisation d’éléments du corps humain en vue de greffe. Elle exige le respect de trois principes :

·         La gratuité : on ne peut payer quelqu’un pour obtenir ses organes ou celui de ces proches.

·         L’anonymat : la famille du donneur doit pouvoir faire son deuil tranquillement.

·         Le consentement : le défunt d’avoir exprimé son accord de son vivant en s’inscrivant sur le registre d’acceptation. Si le défunt n’est pas inscrit sur ce registre, sa famille proche sera sollicitée pour qu’elle témoigne sur sa position vis-à-vis du don. Son autorisation est obligatoire pour procéder au prélèvement.

 

Qui peut donner ses organes ?

 

Toute personne vivante majeure et disposant de ses pleines capacités peut de son vivant déclarer son consentement ou son refus au prélèvement sur sa personne après son décès d’organes ou de certains d’entre eux seulement (loi n° 16-98, art. 13).

 

Je veux donner mes organes après ma mort, que dois-je faire ?

 

si vous souhaitez donner vos organes après la mort, le moyen le plus efficace est de vous inscrire sur le registre des acceptations auprès du Président du Tribunal de Première Instance de votre région. Il faudra aussi signifier votre choix et le dire à vos proches (conjoint, parents, enfants) afin qu’il soit respecté. Vous pouvez aussi porter une carte de donneur dans vos papiers. Cette démarche n’a pas de valeur légale mais facilite la décision de vos proches.

 

A quel moment, les organes sont-ils prélevés ?

 

Uniquement une fois que la mort encéphalique d’une personne est légalement certifiée par deux médecins indépendants des équipes de prélèvement et de transplantation, alors que ses organes continuent de fonctionner artificiellement (perfusion et ventilation artificielle).

 

 

Les médecins peuvent-ils se tromper dans le diagnostic de la mort ?

 

Non. Le constat de la mort cérébrale est constaté dans les conditions réglementaires par deux médecins désignés par le ministère de la santé, ne faisant partie ni de l’équipe du prélèvement ni de celle de la transplantation, après vérification par des signes cliniques et para-cliniques.

Les textes réglementaires prévoit que la mort cérébrale soit confirmée par :

·         Soit deux électroencéphalogrammes plats à quatre heures d’intervalle ;

·         Soit la réalisation d’une angiographie cérébrale qui montrera l’absence de circulation intracrânienne.

 

Qui peut prélever les organes chez une personne décédée ?

 

Le prélèvement d’organes chez un donneur décédé ne peut être pratiqué que par des équipes médicales très spécialisées et dans des établissements hospitaliers autorisés par le Ministre de la Santé.

 

Comment prélève-t-on les organes ?

 

Le prélèvement est effectué au bloc opératoire, dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie. Les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements. Si les cornées sont prélevées, elles sont remplacées par des lentilles transparentes.

 

Quels organes ou tissus peuvent être prélevés pour être greffés ?

 

La greffe du foie, le cœur, du poumon et de l’intestin est vitale.

La greffe du rein permet l’arrêt de la dialyse et redonne une vie autonome.

La greffe pancréatique permet de diminuer voir de supprimer le traitement par insuline

La greffe de la cornée permet de redonner la vue (on ne prélève pas l’œil, mais la cornée qui est une membrane en avant du globe oculaire).

 

Qui va recevoir les organes prélevés ?

 

Le receveur d’organe peut être chacun d’entre nous ayant besoin d’un organe sain pour continuer à vivre. Il n’y a pas vraiment d’âge limite pour pouvoir être transplanté.

L’éligibilité est fonction de multiples examens préalables auxquels le futur transplanté doit se soumettre. Une fois inscrit sur une liste officielle, l’attente pour l’appel de la greffe débute. Cette attente peut être longue, trop longue et un nombre important de malades inscrits décèdent faute d’avoir pu être greffés à temps.

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